Cette exposition de la bibliothèque tentait une chronologie en image des outils et services proposés aux architectes dans les publicités des revues d’architecture, de 1930 à 2019. Ci-après le texte introductif.
Les publicités et annonces repérées déroulent la petite histoire des entrailles d’une agence d’architecture. Du meilleur des crayons de bois à la dernière version d’Archicad, d’un voyage d’études aux USA en paquebot (le Normandie bien sûr) au salon Architect@work, les annonceurs dessinent en creux l’évolution de la pratique du métier d’architecte.
Malgré les accroches propres au style publicitaire – révolutionnaire, inouï etc…- on peut s’étonner de cohabitations anachroniques : oui l’ordinateur remplace la table à dessin, le répondeur automatique la secrétaire, le minitel l’annuaire papier, mais dans le temps long, avec des chevauchements qui s’étirent parfois pendant des années. Apparaissent en filigrane, dans ce barnum hétéroclite et réjouissant, divers profils d’agence ; des histoires de génération, de résistance au changement, de moyens financiers ou humains….
Avec les années 2000, les outils proprement dits disparaissent presque complètement des pages de la revue et sont remplacés par des sites de services : les premiers sites internet de fabricants, les salons, les mutuelles de retraite, et La compagnie d’assurance des architectes « qui vous aide face au maquis des normes ».
L’une des histoires que raconte cette collection d’images est peut-être aussi celle de la vitesse du confort et de la dématérialisation au service de l’efficacité du professionnel. Mais d’autres trames de lecture peuvent être suivies. Bon parcours dans ce corpus.